24 janvier 2010
l'héliotrope
J’ai admiré l’illustre et vivace héliotrope
Frémissant sur sa tige entonner comme un chœur,
Que l’encre de la nuit de sa fibre enveloppe
Héliotrope ! oh ! ténor ! – « la
vive herbe est le cœur ! »
J’ai chuchoté en vain parmi les ailées tropes.
Ton jeu profane, ton sang véreux sans épaisseur
Ont
une prophétie que moi seul développe
Jamais
mort ne rougit plus vite en une fleur !
Pour
quel amant maudit relèves-tu tes hanches ?
Le
hautbois de ta bouche a gémi sous son anche
Comme
tu n’oses pas, Héliotrope épris
Trop
éloigné du ciel, étreindre le soleil !
Tu
demeures à mes yeux un instrument pareil
Aux
lys, aux chrysanthèmes, qu’on aime mais qu’on prie.
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